Ello Paul Budnitz ! L’artiste-entrepreneur créateur du réseau Ello

Cet Américain typique de la nouvelle intelligentsia entrepreneuriale de son pays, est plutôt attachant par son côté un peu enfant rebelle. Ce fils de physicien nucléaire révèle très tôt ses penchants artistiques.

Certainement marqué par la profession de son père, il confectionne, dès sa sortie de lycée, un logiciel relatif à la sécurité pour les centrales nucléaires. Par la suite, il développera des jeux vidéo. Très hétéroclite par nature, il poursuit des études d’art et de cinéma. En 1995, Paul Budnitz a déjà créé quatre sociétés.

Quand l’artiste reprend le dessus

Dès 1996, il crée une société de vêtements vintage. Il y a aussi les enregistreurs MiniDisc qui rapporteront 7 millions de dollars en 2001 ; puis il lance la marque KidRobot, des figurines créées par des artistes le plus souvent célèbres, dont les « Toyz » en vinyl venus d’Asie. En fait, cet entrepreneur touche-à-tout est avant ou un épicurien. Il aime le beau et comme il a bon goût, on a tendance à le suivre.

Du toy pour les kids, un vélo pour les grands

En 2006, il se fabrique un vélo. Ce dernier séduit bien du monde au point qu’on le sollicite dans la rue pour se le procurer ! Qu’ à cela ne tienne, Budnitz fonde une société de vélos haut de gamme en titane, matériau dont les qualités de légèreté et de résistance à la corrosion ne sont plus à démontrer. Il baptisera cette nouvelle création : Budnitz Bicycles. Deux modèles sont proposés à la clientèle et fabriqués à la demande de façon artisanale. Outre ces qualités, de résistance, ces vélos sont esthétiques et permettent d’obtenir une certaine douceur de roulage. Toutefois, seuls les « bobos » d’une certaine classe peuvent s’offrir ces bijoux à 5500 $.

Un réseau qui dédaigne la publicité !

Et comme si cela ne suffisait pas à combler sa voracité créative, Paul Budnitz fonde un réseau social, qui se pense ni plus ni moins comme « l’anti-Facebook ». Imaginez : une page d’accueil au design épuré, sans fioritures, sans publicité, qui fait la démonstration que l’essentiel est non dans le paraître, mais dans l’être. Un patchwork de Facebook et de Twitter…

Étique et liberté

Ello.co, contrairement à ses concurrents, ne vendra pas les données personnelles de ses adhérents, considérant comme sacrée la vie privée de ses contemporains. C’est écrit dans sa charte et il refusera toute publicité. Si cela reste intangible, Twitter et Facebok ont quelques migraines en perspective. « Nous croyons qu’un réseau social peut être un outil de responsabilisation. Pas un outil pour tromper, pour contraindre et manipuler – mais un espace pour unir, pour créer et célébrer la vie. Vous n’êtes pas un produit ». Nous sommes là au cœur de la philosophie de Paul Budnitz.

Le succès ne se fait pas attendre. Bien que ce nouveau réseau n’ait vu le jour qu’au mois d’août 2014 et qu’il ne soit disponible que sur invitation, le fondateur de Ello.co dit recevoir 45 000 demandes par heure de personnes souhaitant utiliser son site. Reste à savoir si cet engouement du moment saura perdurer. Est-ce que la non-transmission des données et l’absence de publicité sauront l’emporter sur l’aspect un peu spartiate du site ? Est-ce que cela sera susceptible d’inquiéter ses aînés ? Wait and see

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