C’est le rêve de tout entrepreneur : partir de rien, créer quelque chose d’innovant et connaître le succès. Le mythe du self made man, aujourd’hui incarné par les startups. Mais un « startupeur » n’est pas seulement un entrepreneur : c’est aussi celui qui a des rêves de grandeur.
Start-up ou « jeune pousse » ?
Le mot start-up (parfois traduit en français par « jeune pousse ») est un mot d’origine américaine composé du mot start (commencer) et up (notion d’élévation). Ce mot est utilisé pour désigner une entreprise qui démarre, mais pas seulement : il marque aussi son fort potentiel de croissance. Un simple commerce ou l’ouverture d’un cabinet en profession libérale n’est pas à proprement parler une start-up, même s’il s’agit bien de démarrer une activité. Encore faut-il que cette activité permette d’envisager de façon crédible une perspective de croissance fulgurante. Créer une start-up, c’est avoir l’ambition de se hisser aux côtés de Uber, Airbnb, Snapchat, Pinterest, etc.
Voilà le rêve du startuper : partir de rien et rejoindre le « Billion dollar start-up club », ces start-ups valorisées à plusieurs milliards ou dizaines de milliards de dollars en quelques années à peine. Extrêmement rare ? Impossible ? Pas autant qu’on pourrait le penser. Les ingrédients du succès : innover, réellement, et être à l’écoute du marché.
La « jeune pousse » doit prendre pour terreau une population souhaitant améliorer sa situation, qui fait par exemple face à un problème et qui reste ouverte à de nouvelles solutions. L’engrais, ce sont par exemple les techniques de management. Et de « jeune pousse » la start-up pourra devenir une plante majestueuse et verdoyante…
Les idées naissent dans l’action
Prenons l’exemple d’une start-up créée en 2008 par deux jeunes entrepreneurs : Marco Vasco, une entreprise spécialisée dans le voyage « sur-mesure ». Tout commence lors d’un voyage à Shanghai, au cours duquel deux amis perspicaces observent le secteur du tourisme à l’étranger. Ils en déduisent qu’il existe un fort potentiel. Leur philosophie : faire un voyage toujours plus proche des populations locales. Ils décident alors de mettre en place un service particulier, qui consiste à prendre en charge la préparation de votre séjour de A à Z en organisant votre agenda selon vos goûts et vos désirs. La particularité ? Le sur-mesure et la disponibilité des collaborateurs.
Marco Vasco compte aujourd’hui plus de 200 collaborateurs à Paris et environ 20 à Shanghai. Cette start-up semble avoir déjà tout d’une grosse entreprise. Toutefois, si cette start-up est effectivement en plein essor aujourd’hui, elle a commencé avec très peu de personnel, tout aussi peu de moyens, et sans structure réelle. Les fondateurs étaient vendeurs le jour et entrepreneurs la nuit. C’est leur motivation et leur détermination qui leur a permis de tenir, de grandir, et de passer de jeune pousse fragile à belle entreprise en consolidation. Dans une entreprise, le zèle est nécessaire pour pouvoir se développer et atteindre ses objectifs. Il a fallut deux ans à Marco Vasco pour se mettre à flot. Mais en 2014 elle cloturait l’année en comptabilisant 70 millions d’euros de chiffre d’affaires !
Le secret de cette réussite ? L’innovation, l’originalité… Mais pas dans n’importe quelle direction : la recherche d’un domaine d’activité en expansion et l’observation du marché permettent de déterminer dans quel secteur la réussite est possible. Lors d’un voyage, d’un repas, ou même dans le cadre des activités quotidiennes : autant d’occasions de cerner des problèmes, des besoins, et faire preuve de créativité pour y apporter des solutions.
Le zèle, l’enthousiasme et la détermination permettent aux petites entreprises de prétendre à être plus grandes. Se fixer des objectifs raisonnables au départ, ne pas avoir les yeux plus gros que le ventre au tout début et ne pas être trop pressé non plus : se rappeler que le temps est aussi nécessaire à l’expansion d’une start-up, pas seulement l’apport de capital. L’erreur du startuper serait de vouloir réussir dés le premier mois, de viser le milliard dès la première année. La patience est de mise, et la persévérance se révèle souvent payante. On ne fait pas grandir une jeune pousse en tirant dessus, mais en l’arrosant juste ce qu’il faut chaque jour…
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