À l’approche des prochaines élections américaines, les réseaux sociaux sont pointés du doigt. Perçus comme des armes d’influence dévastatrices, ils avaient déjà été mis en cause lors de l’élection opposant Donald Trump à Hillary Clinton. Certains avaient reproché à Facebook, Twitter, ou encore YouTube de faciliter la diffusion de contenus haineux ou pouvant influencer la prise de décision des électeurs.
Facebook, YouTube et même Twitter réagissent
La semaine dernière, YouTube et Facebook ont annoncé qu’ils allaient mettre en place des mesures afin de filtrer de manière plus efficace les contenus ayant une influence politique. Toujours dans le but de renforcer les contrôles et ne pas prendre des mesures uniquement en faveur des élections, les deux plateformes ont annoncé que ces contrôles s’étendront également aux contenus violents et haineux.
Même Twitter, pourtant connu pour son laxisme quant au management des contenus, a promis de mettre en place des mesures de contrôle d’ici peu.
La peur de la viralité des réseaux
Si les réseaux sociaux sont de plus en plus enclin à contrôler les publications, c’est en partie parce que les fakes news et les deepfakes deviennent monnaie courante sur ces plateformes. Si l’on ajoute à cela la viralité des réseaux et leur capacité à diffuser une information en quelques secondes, les situations peuvent très vite devenir ingérables. En début d’année par exemple, une vidéo truquée attribuait des propos racistes au candidat démocrate Joe Biden. Bien que supprimée des plateformes depuis, la vidéo avait tout de même était vue plus d’un million de fois.
En plus des fakes news, les réseaux sociaux doivent également se prémunir contre les deepfakes. Ces fausses vidéos, réalisées à l’aide de l’intelligence artificielle, imitent de manière quasi-parfaite la voix, la posture, les mimiques et les visages des gens. Elles permettent alors de faire dire absolument tout au simulacre virtuel d’une personne. Avec l’évolution des technologies, ces techniques deviennent de plus en plus réalistes, et par conséquent, il est de plus en plus difficiles pour l’Homme de discerner le vrai du faux… Une nouvelle qui ne va pas faciliter le travail de modération des réseaux sociaux…