Le nouveau réseau social lancé par Mark Zuckerberg, le fondateur de Facebook entre autres, suscite un engouement inégalé pour une plateforme naissante. Suffisant pour éclipser Twitter ?
Dix millions d’inscriptions en sept heures. Cent millions cinq jours plus tard. Le nouveau réseau social Threads, officiellement mis en service mercredi 5 juillet 2023, n’en est qu’à ses balbutiements. Mais il bat déjà des records.
Il représente en effet à ce jour, l’application avec la meilleure audience des débuts de toute l’histoire de la tech. En comparaison, l’agent conversationnel d’intelligence artificielle de la société OpenIA, ChatGPT, avait précédemment mis deux mois pour atteindre les 100 millions d’inscriptions.
« Il s’agit principalement de demande organique et nous n’avons même pas encore activé de nombreuses options », s’est réjoui Mark Zuckerberg, lundi 10 juillet dernier sur la plateforme.
L’atout massue
Le réseau social calqué sur le fonctionnement de Twitter promet, selon un de ses géniteurs, de « construire un espace ouvert et convivial pour les communautés ». De sorte que les utilisateurs s’y sentent bienvenus. Tout le contraire de Twitter en pleine crise existentielle depuis son rachat par le milliardaire Elon Musk en octobre 2022.
La plateforme de microblogging particulièrement apprécié des célébrités, journalistes et autres acteurs du grand public ploie en effet sous les nombreux changements impulsés par son nouveau propriétaire. Problème, ce dernier connu pour son style de gestion non-conventionnel, n’a pas toujours bonne presse au sein de l’opinion.
Les créateurs de Threads entendent ainsi profiter de cette situation pour s’imposer auprès du grand public et ravir à terme la vedette au réseau social à l’oiseau bleu. D’où la connexion de l’application à Instagram, une des plateformes détenues par Meta, maison-mère de Facebook et de WhatsApp.
Défis à venir
Fort de ces deux milliards d’utilisateurs actifs mensuels, Instagram représente pour ce nouveau produit de Zuckerberg, une base solide sur laquelle construire un succès potentiel. À cela s’ajoute le nerf de la guerre dont Meta dispose toujours abondamment, malgré ses récentes déconvenues avec des régulateurs en matière de protection des données personnelles.
Mais faire de Twitter une relique du passé dans l’univers ultra-concurrentiel de la tech ne sera pas une chose aisée. D’autant que nombre de réseaux sociaux ont par le passé connu un engouement monstre au lancement avant de s’éteindre progressivement.
L’exemple de Google+ censé rivaliser avec Facebook au début des années 2010 est encore vivace dans les esprits. Twitter en a par ailleurs vu passer d’autres depuis sa création il y a près de deux décennies.
