Le rappeur parisien est cofondateur d’une nouvelle société de marketing d’influence, promettant une démarche éthique, responsable et de transparence dans ce secteur en pleine recomposition, notamment en France.
Bienvenue à Starting Blok, nouvelle agence des influenceurs lancée par Booba. Le rappeur parisien réputé autant pour sa musique que pour les controverses, est à l’origine de ce projet annoncé par Claire Dabrowski, précédemment en service chez Webedia, l’un des acteurs majeurs du divertissement en ligne en France et au-delà.
« Quelques mois de travail de fond, et voici l’aventure Starting Blok qui démarre », a-t-elle informé dans une publication sur son compte LinkedIn, mercredi 8 novembre, avec en illustration le communiqué de la nouvelle entreprise comprenant également Anne Cibron, juriste spécialisée en droit de la musique et manager de Booba.
Starting Blok vise à « promouvoir, accompagner, développer la carrière de talents en construisant leur image et optimisant leurs projets ». Elle réunit à cet effet, des talents urbains provenant des sports, du stand-up, du graff, de la mode et du cinéma dans un cadre « éthique et de transparence« .
Création d’une charte
L’agence qui dispose entre autres, d’un « Talent Manager » dont l’identité n’a pas été dévoilée, précise par ailleurs avoir créé sa propre charte à laquelle les talents et les partenaires adhèrent. Il s’agit d’un point non négligeable au regard de l’implication de Booba dans le projet.
Le Duc de Boulogne est en effet, depuis plusieurs mois, à l’origine d’une croisade contre des influenceurs qu’il prend un malin plaisir à qualifier d’« influ-voleurs » sur les réseaux sociaux. En cause, les diverses dérives – escroqueries, placements de produits, etc. – relevées dans ce secteur longtemps resté sans régulation en France.
Une situation à laquelle le ministère de l’Économie a récemment mis un terme avec la publication d’une charte. Mais la campagne de Booba a entre-temps, fait des ravages dans le milieu.
Une initiative opportuniste ?
La reine française des influenceurs, Magali Berdah, principale protagoniste de cette croisade a ainsi vu son image écornée. Elle a ainsi décidé cette semaine, de porter plainte contre le rappeur accusé d’«une campagne monstrueuse de dénigrement et de déstabilisation dont le seul objectif est de réduire [sa personne et sa société] à néant».
La patronne de l’agence Shauna Events dont certaines vedettes ont annoncé leur départ ces dernières semaines, réclame notamment 30 millions d’euros de dommages et intérêts à Booba.
L’annonce du lancement de Starting Blok a fait dire certains, sur les réseaux sociaux, que le rappeur a fait preuve d’opportunisme à travers sa campagne anti-influenceurs.
