Des pesticides dans nos assiettes : TOP 10 des fruits & légumes les plus pollués

Plus de 75 000 tonnes de pesticides sont utilisées chaque année. Avec un chiffre aussi élevé, la France est en tête du classement européen et reste tout de même troisième à l’échelle mondiale, juste derrière les Etats-Unis et le Japon.

Si ces produits chimiques permettent de lutter contre les parasites, les maladies, et d’augmenter le rendement des productions, ils se retrouveraient également, selon des études, dans nos assiettes et le résultat ne serait pas aussi positif que pour l’agriculture…

Des produits légaux

Force est de constater que ces produits sont commercialisables et qu’ils respectent les limites maximales de résidus (LMR) fixées par la législation européenne. Cela veut-il dire que ces pesticides sont inoffensifs pour la santé ? Absolument pas… Des études sont en cours pour démontrer leurs effets sur le long terme. En grande quantité, les premiers résultats font état de risques de cancers. Certains d’entre eux pourraient même être des perturbateurs endocriniens. Pour autant, tous les fruits et légumes ne contiendraient pas la même quantité de pesticides. Selon François Veillerette, porte-parole de l’Association Générations futures, « pour la pomme, il faut compter 36 traitements dans l’année ». Il est de ce fait facile d’imaginer qu’une partie résiduelle se retrouve dans le fruit.

Le Top 12 des fruits et légumes les plus pollués

Chaque année, l’ONG Environmental Working Group (EWG) basée à Washington publie le taux de résidus de pesticides contenu dans 47 fruits et légumes. A l’échelle de l’Europe, l’association Pesticide Action Network PanEurope vient soutenir ces résultats. Et les chiffres sont plus qu’alarmants car en consommant 12 fruits et légumes parmi les plus contaminés, l’équivalent de 10 pesticides par jour serait ingéré. A contrario, en choisissant 15 fruits et légumes parmi ceux qui sont les moins contaminés, le résultat serait réduit à 2 pesticides par jour.

Pour comprendre l’absurdité alimentaire à laquelle nous devons faire face, voici le Top 12 des fruits et légumes les plus contaminés par les pesticides :

  • 1. Pêche
  • 2. Pomme
  • 3. Poivron
  • 4. Céleri
  • 5. Nectarine
  • 6. Fraise
  • 7. Cerise
  • 8. Chou frisé
  • 9. Laitue
  • 10. Raisin importé
  • 11. Carotte
  • 12. Poire

On y retrouve très clairement des aliments consommés très régulièrement comme les pommes ou la salade. « Manger cinq fruits et légumes par jour » ne serait donc théoriquement pas aussi sain pour nous que ce que l’on nous prétend. Voici également la liste des 15 fruits et légumes les moins contaminés :

  • 1. Oignon
  • 2. Avocat
  • 3. Maïs doux
  • 4. Ananas
  • 5. Mangue
  • 6. Asperge
  • 7. Petits pois
  • 8. Kiwi
  • 9. Chou
  • 10. Aubergine
  • 11. Papaye
  • 12. Pastèque
  • 13. Brocoli
  • 14. Tomate
  • 15. Patate douce

Aujourd’hui, trois choix s’offrent donc à nous : manger de tout en ignorant les risques potentiels pour sa santé, opter uniquement pour des fruits et légumes moins pollués en se privant des qualités nutritionnelles des autres ou réagir pour qu’enfin des mesures strictes soient prises pour trouver des alternatives aux produits chimiques étendues à outrance sur les récoltes.

La technologie pour combattre les pesticides

Nous l’avions évoqué dans une brève la semaine dernière, des chercheurs danois de la Syddansk Universitet (SDU) se sont penchés sur un système permettant d’adapter la pulvérisation de pesticides à la qualité du terrain, conduisant ainsi à éviter les surdosages de produits chimiques. Comme pour tout, un enjeu économique se définit clairement derrière ce projet : faire des économies de pesticides. L’algorithme développé permet de différencier un plant de culture, la terre et les mauvaises herbes. Grâce à cette information, le système détermine la quantité de produits à pulvériser. D’autres technologies existent également sur le marché. Depuis quelques années, on a pu par exemple constater l’émergence de l’agriculture assistée par GPS. En repérant les passages du tracteur sur un champ, le système est ainsi capable de déterminer les zones où il n’est pas passé, afin d’éviter de traiter deux fois le même terrain. D’autre part, il est possible de cartographier les terres pour analyser les rendements associés à chaque parcelle. Ces analyses permettent alors d’adapter la quantité de pesticides.

Chaque année, une semaine pour les alternatives aux pesticides démontre qu’il est aujourd’hui possible de se débarrasser des pesticides. Reste à savoir combien de temps il nous faudra encore pour éliminer ces produits chimiques de notre quotidien…

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