Plusieurs raisons nous poussent à croire que nos moyens de locomotion vont drastiquement changer dans le futur. D’abord, c’est un fait caractéristique d’une société vivante car la modernité et les innovations font partie du modèle économique. Sans nouveauté, le commerce stagnerait et les conséquences seraient terribles. Ensuite, la pollution des véhicules est depuis plusieurs années déjà prise très au sérieux puisqu’elle impacte non seulement l’environnement en contribuant au réchauffement climatique, mais aussi la santé des populations. Enfin, il ne faut pas non plus perdre de vue la croissance du commerce international qui nécessite de trouver des moyens technologiques pour raccourcir les temps de parcours entre les plus grosses villes du monde. Révolutionner le transport devient de ce fait un des grands enjeux du futur.
1.La voiture, un taxi sans chauffeur
La tendance apparait peu à peu chez les constructeurs automobiles. On a déjà pu remarquer depuis une petite dizaine d’années que les véhicules font appel à de plus en plus d’électronique. Il suffit de regarder toutes les options disponibles actuellement sur une voiture. Plus question pour les nouveaux modèles d’installer un lève-vitre manuel pour le conducteur ! On peut tout autant constater l’émergence de véhicules dotés d’un système pour se garer tout seul. Ce ne sont que les premiers pas vers un monde entièrement automatisé. La preuve en est : la voiture du futur se conduirait toute seule, tel un taxi sans chauffeur. Chez Google par exemple, un modèle baptisé de façon très originale « Google car » a surpris le public le 27 mai 2014. Entièrement autonome, elle n’est dotée ni de volant ni d’aucune manette qui pourrait permettre à un tiers de la conduire. Atteignant une vitesse maximale actuelle de 40 km/h, elle se déplace grâce à de nombreux capteurs et caméras. En mai 2015, le journal Le Monde indiquait déjà l’autorisation de la Google Car pour sillonner les rues de la Mountain View, en plein cœur de la Silicon Valley. (http://www.lemonde.fr/economie/article/2015/05/16/la-voiture-sans-chauffeur-de-google-autorisee-a-sortir-en-ville_4634631_3234.html) Plus récemment, ce mois-ci, Volvo vient de dévoiler son « Concept 26 », un prototype de véhicule autonome qui pourrait circuler sur les routes suédoises de Göteborg dès 2017. (https://www.youtube.com/watch?v=ihsa3H7Awp8) (vidéo concept 26)
2.Des trains plus rapides
Pour un gain considérable de temps, le designer chinois Chen Jianjun a imaginé un train ne s’arrêtant jamais. Concrètement, si un passager souhaite monter à l’arrêt A, il prendra place à bord d’un wagon particulier situé à un niveau supérieur par rapport au train. Lors du passage de ce dernier à l’arrêt A, le wagon se fixera automatiquement sur le train, sans pour autant que ce dernier soit contrait de faire une halte. Pour descendre, le même principe s’appliquerait, le wagon se désolidarisant du train au niveau de l’arrêt désiré. https://www.youtube.com/watch?v=p9Ig19gYP9o
Plus innovant encore, l’avenir du train semblerait se trouver dans l’Hyperloop. Ce concept a été imaginé par Elon Musk, ingénieur et chef d’entreprise de Tesla, et permettrait de pratiquement s’affranchir de la résistance des frottements de l’air grâce à un tube à basse pressurisation dans lequel seraient envoyées des capsules hermétiques. De base, ce principe conduirait à réduire considérablement la consommation en carburant d’un train. Toutefois, le concept de l’Hyperloop vise également le développement d’un moyen de transport plus propre. C’est pourquoi il serait entièrement alimenté par l’énergie des panneaux solaires fixés au-dessus du tube. Chaque capsule pourrait ainsi transporter 28 passagers à une vitesse de 1223 km/h. Un des grands avantages de ce concept réside dans le fait d’avoir un système fermé qui permette d’atteindre des vitesses très élevées sans craindre un potentiel obstacle sur la voie.
Pour les plus férus de nouvelles technologies, ce projet rappellerait sans doute les trains à sustentation magnétique qui sont actuellement développés notamment au Japon. Le JR Maglev bat en effet déjà le record des TGV en réalisant des pointes à plus de 600 km/h. (http://lexpansion.lexpress.fr/high-tech/comment-le-train-a-levitation-magnetique-repousse-les-limites-de-vitesse_1673458.html record) En y regardant de plus près, son concept de base s’apparente à l’Hyperloop puisqu’il cherche à réduire la résistance subie par le train pour générer un gain de carburant et un gain de vitesse. Pour cela, le JR Maglev se déplace en lévitant à environ 10 cm au-dessus des rails grâce au même effet magnétique observé lorsque deux aimants de charges opposées se rapprochent. Résultat ? Ce train japonais s’affranchit de la résistance aux frottements exercée par les rails sur le train. Dans un second temps, le JR Maglev résulte aussi de considérations aérodynamiques qui ont permis de lui sculpter un avant tout à fait hors du commun.
3.Un trajet avion-train sans changer d’appareil
De tous les concepts futuristes en cours, le Clip-Air est sans doute celui qui pourrait régler le plus grand nombre de nos problèmes actuels en termes de transport. Développé par l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne et présenté au salon du Bourget de 2013, le Clip-Air est doté d’une aile volante et de 3 turboréacteurs. Rien de très grandiose donc. Et pourtant, sous l’appareil, ce sont bel et bien non pas un mais trois compartiments passagers distincts qui peuvent être transportés. Au bilan, l’avion peut donc transporter l’équivalent de trois fois le nombre de passagers d’un Airbus A320. Il présente également l’avantage de pouvoir s’adapter au taux de fréquentation, l’appareil pouvant très bien décoller avec une seule ou deux capsules. D’après l’EPFL, cet avion d’un nouveau genre présenterait une consommation de carburant significativement plus faible. Autre avantage, et pas des moindres, les capsules du Clip-Air seraient compatibles avec le train. Plus besoin donc de sortir de l’avion et de reprendre le train. Tout se ferait dans une continuité parfaite.
Lien clip air http://clipair.epfl.ch/
4.Un bateau hybride économique et propre
Dans le domaine maritime non plus, les innovations ne sont pas décevantes. Baptisé Vindskip, le cargo développé en 2010 par la société norvégienne Lade AS affiche des performances hors du commun. Avec une réduction de la consommation en carburant de 60% et une chute considérable des émissions de CO2 de 80%, Vindskip représente un avenir prometteur pour le transport maritime. Ce navire marchand hybride est capable d’utiliser le vent et le Gaz Naturel Liquéfié pour se déplacer. Le projet breveté s’appuie sur deux systèmes complémentaires. Le premier, lié au vent et baptisé « Vindskip’s Wind Power System », consiste à mettre à profit la force du vent pour avancer. Pour cela, l’ingénieur Terje Lade en charge du projet a développé une coque à la forme particulière permettant d’utiliser le vent apparent pour générer une portance aérodynamique dirigeant le navire dans la direction souhaitée. Le deuxième, à savoir le système de propulsion GNL, vient compléter avec brio le premier pour garantir un bon fonctionnement du navire. Etant le fruit d’un développement du célèbre constructeur automobile Rolls-Royce, on pourrait difficilement douter de ses performances. Economique et nettement moins polluant, le Vindskip a de toute évidence un bel avenir. https://www.youtube.com/watch?v=fkjP3FktPj0
5.Un cuirassé revisité au goût futuriste
La marine britannique aussi a trouvé chaussure à son pied. En mémoire du cuirassé HMS Dreadnought, connu pour avoir été le premier grand navire de guerre propulsé par turbines à vapeur, des ingénieurs de Startpoint se sont penchés sur le Dreadnought 2050, un bateau futuriste à la pointe des technologies. A son bord : des imprimantes 3D pour concevoir des drones aériens, un hélicoptère, et même un canon électromagnétique pouvant atteindre une cible située à 200 nautiques. Un bâtiment de guerre qui en fait déjà rêver plus d’un, d’autant plus qu’il divisera par quatre le nombre de marins, l’équipage actuel d’une frégate ou d’un destroyer comptant plus de 200 personnes. http://www.opex360.com/2015/09/05/le-dreadnought-2050-prefigure-lavenir-de-la-marine-britannique/
6.Un camion étirable et rétractable
Le transport de marchandises en France devrait s’intensifier d’ici 2030. Pour répondre à cette problématique, le concept « Kamaz Flex Futurum » a été imaginé par les russes Elena Petrova et Konstantin Fedorov et permet d’étirer le camion de 7,5 à 20 mètres. Résultat : un véhicule dont la longueur s’adapte au volume de marchandises. Les deux designers ont également misé sur un fonctionnement écologique grâce à de l’hydrogène, ainsi qu’à une conduite automatisée. Ce camion futuriste devrait circuler sur les routes d’ici 2040.
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