Alors qu’un nouveau chapitre semble s’ouvrir autour d’Alexandre Benalla, des politiques de tous les bords s’insurgent sur ce qu’ils dénoncent comme étant un scandale ou une malversation élyséenne. Aucune des manœuvres de l’exécutif destinée à calmer le jeu n’a fonctionné jusqu’à présent.
L’opposition ne désarme pas et laisse entendre qu’il y aurait des liens opaques et obscurs entre Benalla et la présidence. « On est très interrogatifs sur le scénario qui est présenté publiquement aujourd’hui, c’est-à-dire ce conflit qui subitement opposerait M. Benalla à M. Macron », a affirmé vendredi sur RTL Gilles Platret, porte-parole des Républicains. « La justice doit se saisir de cette nouvelle affaire », a-t-il réaffirmée. « C’est au président de dire la vérité sur cette affaire c’est très grave. Il y a mensonge et dissimulation », a de son côté expliqué à LCI Laurence Sailliet, autre porte-parole des Républicains.
« Cela peut devenir un danger pour la République », a déclaré le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, sur Europe 1. Il n’a pas mâché ses mots affirmant : « Il est de notoriété publique qu’il continue de se balader dans l’Afrique entière et malgré cela, l’Élysée ne vérifie pas qu’il a bien rendu ses passeports diplomatiques qui lui donnent une sorte de sésame. C’est profondément inquiétant, soit sur l’amateurisme de cette présidence, soit sur le double langage qu’elle continue d’avoir. »
Du côté de La France insoumise (LFI), c’est Eric Coquerel qui est monté aux créneaux. Il a demandé à « rouvrir une commission d’enquête à l’Assemblée nationale sur tous les tenants des affaires Benalla. Ce serait un minimum dans une démocratie normale ». « Ça suffit ! Je crois qu’à un moment ou à un autre il faudra qu’[Emmanuel Macron] s’exprime sur le sujet », considère égalemet Jean-Christophe Lagarde, le chef de file des députés UDI-Agir, proche de la majorité.