Mali : la violente charge de Clément Dembélé contre les « dinosaures » de l’opposition

L’opposant et universitaire malien Clément Dembélé s’en est violemment pris aux « dinosaures politiquement morts » de la vieille garde de l’opposition, qui tentent de faire leur « retour sur scène » en attisant la crise politique et sociale au Mali. Une attitude qui ne vise pas à défendre l’intérêt des Maliens, mais « eux-mêmes » selon l’ancien candidat à l’élection présidentielle.

« Tous ces vieux dinosaures étaient politiquement morts. C’est le grand retour de tous ces gens-là. Modibo Sidibé, Mountaga Tall, Choguel Maïga, Monsieur Bathily. Ils étaient tous complètement morts et là c’est le grand saut sur la scène », a indiqué M. Dembélé dans un enregistrement sonore qui circule largement sur les réseaux sociaux. Des propos que M. Dembélé nie avoir tenu, même si leur véracité ne semble pas faire débat parmi les journalistes maliens.

Clément Dembélé, qui incarne une nouvelle génération d’opposants n’étant pas issus du sérail politique, s’est notamment indigné que ceux qui aujourd’hui attisent les braises au Mali ont « tous servis » à un moment ou à un autre le président malien Ibrahim Boubacar Keita (IBK), notamment comme ministres.

« Leur animosité pour IBK c’est pas pour le Mali, c’est pour eux-mêmes. Je connais ces gens-là. Ils ont tous servis IBK à 99%. IBK les a renvoyés. Ils n’ont même pas démissionné. Ils ont été renvoyés, remerciés, et ils n’ont pas digéré ça », a poursuivi Clément Dembélé dans ce qui apparait être un échange téléphonique à bâton rompu.

Selon l’universitaire, spécialiste de l’histoire post-coloniale, les motivations des « dinosaures de l’opposition » sont liées à leur volonté de revenir sur le devant de la scène, notamment au service du gouvernement d’IBK. « Il y en a qui ont même du mal à manger trois fois par jour. Ils remettent leur ancien costume qu’ils ont repassé dans le pressing et ils reviennent sur la scène. Ils aboient parce qu’ils cherchent à revenir en force ».

Une analyse tranchée qui s’applique, toujours selon M. Dembélé, à l’Imam Mahmoud Dicko, le religieux à l’origine du mouvement de contestation au Mali, qui attend qu’on « lui propose quelque poste de ministre », et à « Chogel Maïga, qui cherche un poste, qui cherche à revenir dans les affaires parce que lui il confond la politique et les affaires personnelles ».

Des déclarations qui font l’effet d’une bombe dans les rangs de l’opposition malienne, qui peine à s’accorder entre des profils issus de la société civile désirant un mouvement de fonds dans leur pays, et des professionnels de la politique en quête de postes et d’honneurs.

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