La dernière facétie d’Elon Musk

Le PDG de Tesla a récemment laissé entendre sur les réseaux sociaux, qu’il pourrait quitter son poste sans davantage de détails. Lassitude d’un patron aux multiples casquettes ou énième plaisanterie d’un personnage passé maître dans l’art du troll ?

« Je pense à quitter mes emplois et devenir un influenceur à plein temps ». C’est par cette phrase qu’Elon Musk, PDG de Tesla, s’est adressé à ses 60 millions de followers sur Twitter, vendredi 10 décembre à la surprise générale. Car il y a quelques mois, plus précisément au début de l’année, le même Musk par ailleurs patron du géant spatial SpaceX et de la firme de puces cérébrales Neuralink entre autres, faisait part de son désir de demeurer à la tête de l’entreprise automobile « pendant plusieurs années ». Comment comprendre donc son tweet ? Faut-il le prendre au sérieux ?

Poser de telles questions revient à vouloir s’aventurer dans un labyrinthe. Tant le personnage Elon Musk est difficile à cerner. Il n’est d’ailleurs pas certain que quelqu’un ait déjà réussi une telle entreprise.

Twitter comme terrain de jeu

Et pour cause, le natif de Pretoria ne fait rien comme les autres. Le quinquagénaire milliardaire américain et homme le plus riche du monde n’hésite pas à lier le destin de son entreprise au gré de ses abonnés sur Twitter, son réseau social favori. Il avait à cet effet, soumis le mois dernier, en plein débat sur la taxation des super-riches aux États-Unis, la décision de vendre ou non 10% de sa participation dans Tesla à un vote.

Le résultat soldé à plus de 57% par un oui, a depuis donné lieu à une vente de 11 millions d’actions. Soit six millions de moins que le seuil fatidique des 10%. L’objectif inavoué de l’homme d’affaires étant de se débarrasser des 23 millions de stock-options que sa firme de véhicules électriques lui avait attribués en 2012 avant leur expiration l’année prochaine, selon de nombreux analystes.

… et de dérives

C’est dire à quel point le réseau social à l’oiseau bleu peut servir d’échappatoire à l’iconoclaste entrepreneur. Mais sa propension à s’y épancher trop souvent peut également lui coûter cher.

Comme en 2018, lorsque la SEC, régulateur du marché boursier américain, l’avait contraint à quitter la présidence du conseil d’administration de Tesla pour trois ans, en plus d’une amende de 20 millions de dollars sur fond d’accusation de fraude. En cause, une série de tweets sans fondement évoquant le retrait de l’entreprise de la Bourse. Une annonce bouleversante pour le marché.

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