Hydrogène naturel au Mali : Aliou Diallo met les bouchées doubles avec Hydroma SA

Après une première phase très réussie, marquée par la découverte de 22 puits positifs et une production à petite échelle, Aliou Diallo accélère son projet de transformation de l’hydrogène naturel en électricité verte. Il vient de lancer la seconde étape qui consiste en une production industrielle afin de donner au Mali son indépendance énergétique.

Alors qu’Hydroma SA continue ses forages au Mali se lance des prospections au Canada (où la société a son siège) Aliou Diallo se met en quête de partenariats en Europe afin de trouver des financements pour la poursuite de son projet de transformation de l’hydrogène naturel en électricité verte. Sa recherche l’a notamment conduit en Allemagne, un pays qui se positionne comme la nouvelle patrie de l’hydrogène vert. Le gouvernement allemand a annoncé de nombreuses initiatives en faveur de cette ressource décarbonée. Il s’agit notamment de la mise en place d’une flotte de véhicules à hydrogène pour les transports publics.

Le village de Bourakébougou en profite déjà

Du Vieux continent, Aliou Diallo espère obtenir des investissements conséquents pour débuter la production industrielle d’énergie propre par sa société Hydroma SA. Celle-ci produit, depuis 2012, de l’électricité verte pour les habitants de Bourakébougou. Ce, grâce à une unité pilote installée près de ce village situé à une soixantaine de Bamako, la capitale malienne.

Depuis plus de 8 ans donc, les habitants de Bourakébougou peuvent vaquer à leurs occupations la nuit : les adultes organisent désormais des réunions la nuit, les femmes cuisinent tard et les enfants étudient plus facilement. Mieux encore, le village peut prétendre au développement car l’électricité a permis la création d’activités génératrices d’emplois, surtout pour les jeunes. Ces derniers ne seront plus obligés de rejoindre la ville pour se construire un avenir.

A présent, Aliou Diallo veut que le Mali tout entier profite de la transformation de l’hydrogène naturel. Et pour cela, il faut passer à une production à grande échelle. En attendant d’éventuels partenariats, le PDG d’Hydroma SA continue seul de soutenir financièrement son projet. Il a ainsi cédé ses parts de la mine d’or Wassoul’Or (55%) à des hommes d’affaires émiratis.

Bamako attentif à la révolution énergétique de Hydroma SA

Une fois l’électricité verte produite en grande quantité, Aliou Diallo ambitionne participer à l’industrialisation du Mali. A travers par exemple la construction du premier train à hydrogène d’Afrique. Son pays pourra surtout gommer son déficit énergétique et, à terme, vendre de l’électricité propre dans la sous-région. Avec à la clé le développement du Mali. Hydroma SA constitue donc un enjeu pour Bamako, qui a dépêché en juin 2019, sur le site de Bourakébougou, sa ministre de l’Energie. Madame Lelenta Hawa Baba a déclaré que c’est un projet qui mérite d’être encouragé « car qui parle de production d’énergie, parle de développement économique du pays ».

Notons que le Mali, grâce à Aliou Diallo, se positionne comme le pionnier de la transformation de l’hydrogène naturel en électricité verte. Ailleurs dans le monde, la tendance est plutôt dans la production de l’hydrogène vert, moins vertueux que l’hydrogène naturel. Ce dernier se présente comme l’énergie de demain car non polluant, sans risques, peu coûteux et surtout renouvelable.

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