Guinée équatoriale : 25 voitures de Teodorin Obiang N’Guema mises aux enchères en Suisse

 

Vingt-cinq voitures de luxe appartenant au vice-président équato-guinéen, Teodorin Obiang N’Guema, ont été mises aux enchères en Suisse. Sept Ferrari, trois Lamborghini, cinq Bentley, une Maserati et une McLaren sont parmi les véhicules proposés à la vente.

Les fonds seront consacrés à des œuvres sociales

Depuis la semaine dernière, vingt-cinq bolides appartenant à Teodorin Obiang N’Guema, fils de l’autre, sont mis en vente dans un club de golf proche de Genève. Ces voitures de luxe ont été vendues en lots séparés, sans prix de réserve, c’est-à-dire sans prix minimum. Sept Ferrari, trois Lamborghini, cinq Bentley, une Maserati et une McLaren figuraient parmi les véhicules proposés. Un collectionneur privé international, qui disposait d’un représentant dans la salle mais dont l’identité n’a pas été dévoilée, s’est adjugé une grande partie de ces bolides.

C’est à ce mystérieux collectionneur qu’est revenue une Lamborghini Veneno Roadster blanc cassé, la voiture la plus disputée lors de cette première phase de vente. Il l’a acquise à 7,6 millions d’euros, un prix largement supérieur à l’estimation haute, qui est 5,7 millions d’euros. Le bolide n’existe qu’en neuf exemplaires. Il a également remporté une Koenigsegg One bleu et noir carbone à 4,2 millions d’euros, alors que son prix était estimé à entre 1,7 et 2,1 millions d’euros. Seulement six exemplaires de ce véhicule circulent dans le monde. Notons en outre une Aston Martin One-77 rouge, évaluée entre 1,3 et 1,7 million d’euros. Elle possède une mention gravée sur son entrée de porte spécifiant « Construite à la main en Angleterre pour Theodore N’Guema Obiang Mangue ». Elle a été adjugée à près de 1,4 million d’euros.

Les fonds de cette vente aux enchères seront reversés par la Suisse à des œuvres caritatives en Guinée équatoriale, ce petit pays pétrolier miné par la corruption.

« blanchiment d’argent et gestion déloyale des intérêts publics »

Cette collection de 25 voitures avait été confisquée par la justice genevoise en 2016, après l’ouverture d’une procédure pénale à l’encontre de Teodorin Obiang et de deux autres personnalités équato-guinéennes pour « blanchiment d’argent et gestion déloyale des intérêts publics ». La procédure a été classée en février dernier, la justice genevoise et les autorités équato-guinéennes étant parvenus à un accord à l’amiable. Celui-ci veut que les voitures soient vendues et que le produit de la vente soit affecté à un programme à caractère social en Guinée équatoriale, sous le contrôle du ministère suisse des affaires étrangères. Malabo a en outre accepté de verser à Genève 1,3 million de francs suisses pour couvrir notamment les frais de procédure.

Quelques jours avant la vente, la Guinée équatoriale avait essayé de la faire annuler, estimant que des ventes de gré à gré avec des collectionneurs et des professionnels de la branche seraient plus rentables. Cette requête avait été rejetée par la justice genevoise.

Une vie de luxe qui contraste avec la situation de son pays

Teodoro Obiang N’guema fils (50 ans) a déjà été condamné en 2017 à trois ans de prison avec sursis et 30 millions d’euros d’amende par la justice française, dans l’affaire dite des « biens mal acquis ». Il s’est constitué, de manière frauduleuse, un important patrimoine matériel composé notamment d’hôtel particulier parisien, de voitures de course et de luxe, de costumes de marque par dizaines, de jets privés…Pendant ce temps, le pays que dirige son père, Teodoro Obiang N’guema Mbasogo (77 ans) est l’un des plus pauvres au monde.

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