Le milliardaire américain a laissé libre cours, via son compte, à une théorie conspirationniste sur Twitter. De quoi en rajouter aux inquiétudes quant à la modération des contenus sur le réseau social qu’il vient d’acquérir.
Quand le responsable de la bonne conduite se fait prendre pour mauvaise conduite la main dans le sac. Elon Musk a pris tout le monde de court dimanche 30 octobre 2022 en partageant sur Twitter un article aux contenus conspirationnistes.
Le texte supprimé depuis, allègue notamment que Paul Pelosi, 82 ans dont la femme n’est autre que la patronne des Démocrates à la Chambre des représentants Nancy Pelosi, était ivre au moment de son agression au domicile conjugal de San Francisco deux jours plus tôt. Il lui aurait également attribué une bagarre avec une prostituée le même jour.
« Théories conspirationnistes et délirantes »
Elon Musk répondait à travers cet article à un tweet de Hilary Clinton au sujet de l’attaque. L’ancienne candidate démocrate à la présidentielle réagissait elle, aux informations du Los Angeles Times sur l’agresseur de M. Pelosi identifié comme étant David DePape. L’homme de 42 ans appartiendrait selon le journal, à la mouvance conspirationniste de l’extrême droite américaine.
« Le parti républicain et ses porte-parole répandent désormais régulièrement des théories du complot haineuses et délirantes. C’est choquant, mais pas surprenant que la violence en soit le résultat. En tant que citoyens, nous devons les tenir responsables de leurs propos et des actes qui s’ensuivent », a notamment écrit l’ex-première dame.
« Il pourrait y avoir davantage dans cette histoire qu’il n’y paraît », lui a répondu Musk avant de partager un lien du journal Santa Monica Observer. Or cette publication est connue pour promouvoir des fausses nouvelles et autres théories du complot. Elle avait affirmé en pleine campagne électorale de 2016, qu’un sosie de Hilary Clinton avait été envoyé pour débattre avec le candidat républicain Donald Trump. Une manœuvre destinée selon le journal à taire la mort de l’ancienne secrétaire d’État.
Défi de la modération de contenus
Elon Musk ignorait-il cela ? Difficile à dire. Toujours est-il que son tweet a fait froncer quelques sourcils et raviver le débat concernant la modération des contenus sur le réseau social. D’autant qu’une étude consultée par le Washington Post a récemment montré que l’usage des termes péjoratifs avait augmenté de 500% sur Twitter depuis le rachat de la plateforme par l’homme le plus riche de la planète.
L’homme d’affaires a promis de faire du réseau social à l’oiseau bleu, un véritable réceptacle de la liberté d’expression. Au risque d’y faire émerger des discours haineux, faux et complotistes ?