Le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, a annoncé ce jeudi la mise en place de l’attestation de déplacement numérique dès le lundi 6 avril. « On pourra éditer le formulaire depuis son smartphone afin de le présenter aux policiers grâce à un QR Code », a-t-il précisé. Cette attestation dérogatoire sera accessible en ligne, sur le site du ministère de l’Intérieur et du gouvernement.
Le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, a annoncé ce jeudi qu’il sera mis en place, à partir du lundi 6 avril, une attestation numérique en complément du dispositif papier. Il justifie cette décision par le fait que les « Français se sont approprié les règles du confinement », et qu’il est « bien respecté ». Par conséquent, « Il convient de leur donner un peu de souplesse avec cet outil », a-t-il expliqué.
« Personne ne pourra collecter les données des usagers »
Le service sera uniquement accessible en ligne, sur le site du ministère de l’Intérieur et du gouvernement. « Nous n’avons pas voulu d’une application comme celles que nous avons vu fleurir lors des premiers jours du confinement, car il y avait un risque de piratage des données. Là, il n’y aura pas de fichier. Personne ne pourra collecter les données des usagers », assuré Christophe Castaner. En effet, plusieurs plateformes permettant de remplir en ligne le document sous forme PDF avaient vu le jour au début du confinement. Le gouvernement ayant d’abord autorisé l’attestation sur son téléphone avant de faire marche arrière.
On pourra générer le formulaire depuis son smartphone et le présenter aux forces de l’ordre qui scanneront un QR code afin d’éviter de toucher l’attestation. « Ce système est aussi construit pour lutter contre la fraude : il faudra préciser votre heure de sortie, mais l’heure à laquelle vous avez édité le document sera accessible aux policiers. Cela évitera que des personnes remplissent l’attestation uniquement à la vue d’un contrôle de police », ajoute le ministre.
L’amende du non-respect du confinement devient salée
Pour rappel, le non-respect du confinement est passible d’une amende de 135 euros. Le gouvernement a décidé de mettre en place une nouvelle amende en cas de récidive dans les 15 jours suivant une première verbalisation. Cette amende s’élèvera alors à 200 euros et pourra être majorée à 450 euros, comme l’indique le décret n° 2020-357 du 28 mars 2020 paru ce dimanche au Journal Officiel.