La francophonie réunie à Erevan en Arménie a nommé Louise Mushikiwabo à la tête de l’organisation. Cette dernière a déclaré : « je suis venue à Erevan rwandaise, africaine, je repars francophone. Je vous remercie avant dajouter » que « cette famille francophone à un potentiel énorme » louant la « réputation d’efficacité et de transparence » de l’institution.
La diplomate rwandaise de 57 ans a la réputation d’être une dame de fer. Elle est depuis neuf années la ministre des relations internationales de son pays. On dit d’elle qu’« Elle sait arrondir les angles de Paul Kagame » le chef de l’état rwandais. Elle est la seconde femme à ce poste après après sa prédécesseur Michaëlle Jean, diplomate canadienne d’origine haïtienne. La France a soutenu cette candidature aux côtés de l’Union africaine.
Elle est issue d’une famille marquée par le génocide hutu de 1994. Son frère Landoald Ndasingwa qui était une figure de l’opposition libérale a été assassiné par les extrémistes hutus. Une de ses proches a déclaré : « C’est une survivante, elle en a l’efficacité et la détermination ». La période de violence l’a profondément marqué. Elle en a fait un livre en 2006, Rwanda Means the Universe : A Native’s Memoir of Blood and Bloodlines.
Si sa nomination a été l’objet d’un consensus, elle n’est pas le fruit d’une unanimité forte et naturelle. Un des cadres de l’organisation déclare en off : « jamais je n’ai été aussi inquiet sur l’avenir la francophonie ». Ces réticences sont fondées sur ses bons rapports avec le pouvoir politique au Rwanda qui se défie régulièrement de l’attachement de la francophonie aux droits de l’homme.