Diddy va-t-il entraîner Jay-Z dans sa chute ?

Le rappeur né Shawn Carter est accusé d’avoir abusé d’une mineure en compagnie de son homologue Sean Combs actuellement sous le coup de plusieurs accusations similaires, il y a une vingtaine d’années.

La nouvelle a fait l’effet d’une bombe dont les ondes de choc retentissent encore, de New York à Paris et même au-delà. Le dimanche 8 décembre 2024, dans une plainte déposée contre le rappeur et homme d’affaires Sean Combs communément appelé P. Diddy ou encore Puff Diddy, devant un tribunal civil, le nom de Jay-Z est apparu.

Ce dernier, connu de son vrai nom Shawn Carter, est en effet accusé d’avoir participé au viol d’une jeune fille de 13 ans en marge des MTV Video Music Awards le 7 septembre 2000 dans la ville de New York.

« Une autre célébrité est restée là à regarder Combs et Carter agresser la personne mineure à tour de rôle. De nombreuses autres personnes étaient présentes à la soirée, mais n’ont rien fait pour arrêter l’agression », indique la plainte rapportée par Le Monde et déposée au tribunal fédéral de Manhattan.

À l’origine de cette plainte initialement déposée en octobre et dans laquelle Jay-Z avait été identifié comme « Célébrité A », figure Tony Buzbee, un avocat texan auteur d’une vingtaine de procédures judiciaire contre Puff Diddy.

Démenti vigoureux et contre-attaque

Détenu depuis le 16 septembre 2024, ce dernier est accusé d’être à la tête d’un réseau violent de trafic sexuel et d’extorsions étendu sur plusieurs années.

Celui qui a vu au moins trois de demandes de liberté sous caution – dont une garantie de 50 millions de dollars – rejetée par la justice, est accablé par plus de 120 victimes, dont 25 étaient mineures au moment des faits.

Des « allégations odieuses, un crime à l’encontre d’un mineur pour lequel quiconque identifié comme auteur devrait être enfermé », a estimé Jay-Z dans un communiqué express, publié par Roc Nation, sa maison de disques, quelques heures après la révélation de la plainte.

« Ces victimes présumées mériteraient une véritable justice si c’était le cas », poursuit le texte qui dénonce une tentative de chantage de la part de Tony Buzbee.

La bataille de l’anonymat

« Il (l’avocat) avait calculé que la nature de ces allégations et l’attention du public me pousseraient à accepter un règlement à l’amiable. Non, Monsieur, cela a eu l’effet inverse. Cela m’a donné envie de vous dénoncer pour l’escroc que vous êtes », réplique encore le communiqué.

Carter a par ailleurs contre-attaqué en exigeant par le biais de ses avocats que l’identité de la plaignante vivant selon la presse américaine en Alabama, soit divulguée. Une démarche déclarée procéduralement incorrecte par Tony Buzbee.

À en croire la journaliste Meghann Cuniff, une autre célébrité dont l’identité n’a pas encore été révélée est mentionnée dans la plainte. Elle pourrait jouer un rôle déterminant dans la procédure, soit en tant que témoin clé, soit en tant que partie prenante des événements allégués.

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Umar Houssou

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