La plateforme américaine de prêts en actifs numériques basée dans le New Jersey, se voit contrainte de solliciter la protection fédérale sur la faillite en raison de ses liens étroits avec le désormais tristement célèbre échange de cryptomonnaies FTX.
BlockFi est dans la mouise. Et c’est le moins que l’on puisse dire. L’entreprise américaine spécialisée dans l’octroi des prêts en monnaie virtuelle a demandé, lundi 28 novembre, son placement sous la protection de la loi fédérale des faillites.
Le document relatif à cette sollicitation et déposé dans un tribunal du New Jersey, indique notamment que la société se concentrait désormais sur le recouvrement de toutes ses obligations.
Elle a également annoncé le début d’une véritable diète visant à minimiser les coûts. Cela implique une prochaine réduction de la main-d’œuvre parmi ses effectifs chiffrés à 850 employés l’an dernier, à en croire le New York Times (NYT).
Des créanciers à la pelle
Parallèlement, BlockFi qui dit disposer d’environ 257 millions de dollars en espèces devrait travailler à permettre aux clients de récupérer leurs fonds. Et les montants dus sont considérables en l’occurrence. Ils concernent au moins 100 000 créanciers. Le plus important est Ankura Trust Company, spécialisée dans la gestion des prêts aux entreprises en difficulté avec 729 millions de dollars de créances.
Même la SEC chargée de la régulation des marchés financiers aux États-Unis doit encore récupérer 30 millions de dollars auprès de BlockFi dans le cadre d’un règlement conclu en février dernier. Celui-ci est intervenu à la suite d’irrégularités détectées dans les activités de la plateforme, dont des prêts sans enregistrement et de fausses déclarations entre autres.
L’entreprise semble donc avoir volé trop près du soleil. Mais ce n’est pas sa situation vis-à-vis de la SEC qui lui vaut ses déboires actuels.
Effet d’entraînement
BlockFi pâtit de ses relations avec un acteur du secteur des actifs numériques lui aussi en difficulté. Il s’agit de la plateforme d’échange de cryptomonnaies FTX, une ancienne figure de proue désormais placée sous la loi américaine sur les faillites.
Cette dernière avait en effet accordé 400 millions de dollars de ligne de crédit à BlockFi en juin afin de le préserver des secousses dues à l’effondrement des actifs numériques dans le temps. Hélas, FTX a depuis mis la clé sous le paillasson et son fondateur Sam Bankman-Fried (SBD) est en disgrâce.
C’est dire l’effet d’entraînement de ce secteur si volatile des monnaies virtuelles.