Chine : « Le crédit social », un système pour noter les bons et mauvais citoyens

 

Annoncé dès 2014, le système de « crédit social », permettant de noter les « bons » et les « mauvais » citoyens, serait effectivement rentré en vigueur en Chine. Il a notamment pour objectif de lutter contre les incivilités et les critiques à l’encontre des autorités.

La Chine réclame des citoyens modèles

En Chine, le gouvernement a mis en place un vaste système dit de « crédit social » qui vise notamment à punir les incivilités et les critiques envers le régime. Il s’agira par exemple de limiter les déplacements ou de honnir publiquement ceux qui ont un mauvais score social. En outre, les autorités peuvent les priver de certains de leurs droits ou les inscrire sur une liste noire. A l’opposé, des points sont accordés aux citoyens « modèles », afin qu’ils bénéficient d’avantages dans les services publics, comme le métro.

Le principe de notation sociale est largement inspirée de la pop culture, et notamment par l’épisode Nosedive de la série TV dystopique Black Mirror. Il consiste à associer à chaque citoyen une note de réputation sociale calculée à partir de plusieurs données dont la reconnaissance faciale, les fichiers de la police ou des tribunaux, ainsi que les renseignements fournis par des sociétés privées dans le cadre de partenariats avec le gouvernement.

Des expérimentations dans plusieurs villes dont Pékin

Annoncé dès 2014, le système de « crédit social » a fait l’objet de multiples expérimentations, par exemple à Hangzhou, dans la province du Zhejang et à Pékin. Dans la capitale chinoise, les usagers du métro vont devoir faire preuve d’une conduite irréprochable, au risque de se voir interdire l’accès au service de transports. La Commission municipale des transports de Pékin, elle a publié en avril un code de conduite pour les passagers du métro, proscrivant des « comportements non civilisés ». Ces nouvelles mesures visent à réprimer certaines attitudes, comme celle qui consiste à utiliser des sièges supplémentaires ou à prendre son repas dans les rames de métro.

La France emboîterait-elle le pas à la Chine ?

Le « crédit social » devrait satisfaire de nombreux citoyens chinois qui se plaignent régulièrement des mauvais comportements dans les transports publics. En France, l’incivilité constitue également un gros problème surtout dans les transports (harcèlement sexuel, banditisme, etc). L’exemple chinois pourrait donc faire tache d’huile.

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