Le président du conseil régional des Hauts de France, Xavier Bertrand, était en colère ce jeudi à propos du dossier Ascoval, une aciérie à Saint-Saulve, près de Valenciennes (Nord), menacée de fermeture. Durant une conférence de presse à Lille, il a notamment « « On en a marre d’être pris pour des cons » et « Ils veulent l’assassinat de cette entreprise qui a de l’avenir ». Ils ? L’Etat et l’actionnaire majoritaire de l’entreprise.
Les désillusions s’accumulent pour les salariés d’Ascoval, une aciérie dans le Nord. Pour les salariés le spectre de la fermeture est bien présent. En réaction, les salariés ont bloqué toutes les entrées d’un site de Vallourec, actionnaire de l’usine, à Aulnoye-Aymeries, près de Maubeuge. Le délégué CGT du site de Saint-Saulve, Nicolas Lethellier a déclaré : « un blocage complet du site, personne ne rentre. L’idée, c’est de mettre la pression sur Vallourec alors qu’il y a une réunion aujourd’hui à Bercy »
On attend peu le gouvernement sur la question. Il se murmurait quand hauts-lieux on craindrait un nouveau Florange, du nom de la débandade industrielle qui avait miné le quinquennat d’Hollande. Sur Franceinfo la secrétaire d’Etat à l’économie, Agnès Pannier-Runacher, a récemment déclaré : « On a […] besoin déjà de mettre un petit peu de rationalité et d’aller au fond du dossier ». Pour beaucoup c’est un aveu de doute et d’inaction.
Eric Bocquet, sénateur P.C.F du Nord a déclaré à la chaine parlementaire à propos de l’usine : « C’est d’abord un outil performant, qui marche très bien, qui a des savoir-faire (…) [et] des produits de qualité ». Il a déploré ceux qui présentent l’usine comme « un canard boiteux » alors que « Cette entreprise est viable ». Le sénateur appel l’Etat à l’action : « Il faut des actes forts. L’État est interpellé directement. Il est actionnaire à 15% (…) Il faut qu’il monte en capital (…) à 33% (…) On a encore un petit délai jusqu’au 7 novembre pour agir fortement, rassurer peut-être les banques qui sont encore réticentes. »