Le site américain d’actu people est au cœur d’une tempête médiatique pour avoir publié une photo du corps sans vie de Liam Payne, ancien membre du groupe One Direction, décédé mercredi d’une chute.
Connu pour ses scoops et son approche sans concession de l’actualité des célébrités, TMZ semble avoir cette fois-ci franchi une ligne rouge. En cause, la publication mercredi dans la soirée d’une image présentée comme celle du corps de Liam Payne, le musicien britannique.
On y voit partiellement le corps allongé sur le sol de l’ancien membre du boys band anglo-irlandais One Direction, décédé plus tôt dans la journée après avoir chuté du troisième étage d’un hôtel de Palermo, à Buenos Aires, selon un rapport de la police locale.
Un décès tragique que TMZ s’est bien évidemment empressé de rapporter en prétendant notamment avoir identifié le chanteur grâce à ses tatouages distinctifs.
« Nous ne montrons pas le corps entier, mais vous pouvez clairement voir ses tatouages : une horloge sur son avant-bras gauche et un scorpion sur son abdomen », indique le texte accompagnant la photo devenue très virale sur le web.
Une volée de bois vert
Cette approche a immédiatement suscité l’indignation de nombreux internautes et professionnels des médias. Shayan Sardarizadeh, journaliste à la BBC, a ainsi vivement apprécié cette démarche sur le réseau social X.
« Il n’y a vraiment aucune bassesse à laquelle TMZ ne s’abaisserait pas si cela lui permettait d’obtenir des clics et de gagner de l’argent« , a réagi un internaute. Face au tollé, le site a fini par retirer l’image et modifier le texte de l’article de façon à supprimer toute référence à la présentation partielle du corps de Payne, sans explication.
Éthique journalistique vs quête du buzz
Cette controverse relance le débat sur l’éthique journalistique à l’ère du numérique et des réseaux sociaux, alors que la publication de cadavres de célébrités reste rare dans les médias américains, y compris de la part de TMZ, pourtant habitué à frôler avec les limites.
Kelly McBride, présidente du Craig Newmark Center for Ethics and Leadership au Poynter Institute, souligne auprès du New York Times (NYT) qu’il existe des circonstances où la publication d’images de corps sans vie peut se justifier d’un point de vue journalistique.
Il précise cependant que ces cas se limitent généralement aux situations où les photos attirent l’attention sur un fait d’intérêt pour le public, comme les conditions de vie effroyables des enfants migrants par exemple.
Est-ce présentement le cas ? « C’est un jugement réservé seulement à TMZ« , indique pour sa part au NYT, Sean Elliot, président du comité d’éthique de la National Press Photographers Association.