Le célèbre tabloïd a subi une volée de bois de vert pour un texte jugé outrageant contre la duchesse de Sussex en proie à une confrontation feinte avec la royauté britannique.
Il ne sera resté en ligne que le temps d’un week-end, mais les dégâts ont été considérables. Si considérables que le Sun a été obligé de le retirer, puis de l’effacer de ses archives.
Vous l’aurez très probablement compris, il s’agit bien d’un article ou plus précisément d’une chronique. Publié le vendre di 16 décembre sous la plume de Jeremy Clarkson, journaliste spécialisé dans l’automobile et chroniqueur pour de nombreux médias britanniques dont Sun, le texte a provoqué la controverse outre-Manche et même au-delà.
« Attaque contre Meghan Markle »
Il témoigne notamment d’une attaque en règle contre la personne de Meghan Markle. Cette dernière avec son mari le prince Harry, est au centre de l’actualité au Royaume-Uni depuis leurs commentaires explosifs dans un documentaire Netflix à propos de leur relation difficile avec la famille royale. Une situation à l’origine de leur départ du royaume pour les États-Unis en 2020.
Le racisme ambiant, la rivalité malsaine et les calomnies sont notamment évoqués par le couple dans cette série qui n’a certainement pas ravi le roi Charles III et sa cour. Pas plus que certains personnages médiatiques apparemment. C’est le de Jeremy Clarkson qui s’est fendu d’une réaction pour le moins outrancière dans les colonnes du Sun contre Meghan.
« Je la hais. La nuit, je n’arrive pas à dormir et je reste étendu, grinçant des dents et rêvant du jour où on la fera défiler nue dans les rues de toutes les villes du Royaume-Uni, pendant que la foule criera « Honte! » et lui jettera des excréments dessus« , a-t-il notamment écrit dans un texte paru dans le journal vendredi 16 décembre.
Plainte record
De quoi susciter un tollé au sein de l’opinion. Plusieurs personnes critiquant des propos excessifs et une mise en danger de la vie de la duchesse, dont la relation avec les médias a toujours été conflictuelle.
Plus de 17 000 plaintes dont celles d’une soixantaine de parlementaires de tous bords confondus ont notamment été enregistrées par l’Independent Press Standards Organisation (Ipso), le régulateur britannique des médias à propos de l’article. Un record dans l’histoire du gendarme des médias.
La rédactrice en chef du Sun, Victoria Newton, a également été priée de s’excuser auprès de Meghan. « Les opinions des chroniqueurs leur appartiennent, mais en tant qu’éditeur, nous réalisons qu’avec la libre expression vient la responsabilité », a communiqué le journal sur son site une semaine plus tard.