Le candidat républicain à la Maison Blanche s’est montré peu disposé à candidater à nouveau en cas d’échec en novembre prochain face à Kamala Harris.
« Non, je ne pense pas. Je pense que ce sera ça, ce sera terminé. Je ne vois pas du tout les choses comme ça. J’espère que nous serons victorieux », a déclaré Donald Trump, le week-end dernier, en réponse à une question sur l’éventualité de se représenter à l’élection présidentielle américaine en 2028.
Il s’agit comme l’ont noté les médias américains, d’une sortie peu commune de la part de l’ancien président en ce sens qu’elle laisse entrevoir l’idée d’une défaite. Une hypothèse jamais envisagée en public auparavant par le candidat républicain.
« Ils ont utilisé le Covid pour tricher. Et ils ont fait beaucoup d’autres choses aussi. Nous n’allons pas laisser cela se reproduire« , avait-il déclaré en janvier dernier, laissant entendre que seul « un vol » pourrait empêcher son retour dans le Bureau ovale.
Un passage de témoin ?
Cette idée maintes fois répétée depuis lors, est conforme à sa rhétorique, sans le moindre début de preuve, de la présidentielle que les démocrates lui auraient frauduleusement enlevée en 2020. Une rhétorique à l’origine de l’assaut meurtrier du Capitole conduit par ses partisans dans la foulée de l’élection de Joe Biden.
La déclaration de sa non-candidature en 2028 pourrait donc être interprétée comme un revirement majeur. Une sorte de résolution à passer la main ? Rien n’est moins sûr, car cet homme habitué des fausses informations n’est jamais à l’abri d’un énième revirement.
Reste que même s’il le voulait, l’âge pourrait représenter pour lui un obstacle à une troisième candidature en 2028. D’autant qu’il tient depuis le retrait du président sortant Joe Biden pour raison de santé, la palme peu glorieuse du candidat à la présidentielle le plus âgé de l’histoire des États-Unis, fort de ses 78 ans.
Quel héritage pour cette figure incontestable ?
Une nouvelle candidature le verrait donc crever le regard, au grand d’une population américaine lasse du caractère gérontocratique de sa classe politique.
Malgré son influence sur le parti républicain qu’il tient de main de maître, difficile de voir Trump à la direction en cas de défaite face à Harris.
Dans cette éventualité, quel héritage laissera celui qui n’a jamais voulu être autre chose que président ? Les républicains ont au mieux quatre ans pour le découvrir.