La défense de Diddy ouvre un nouveau front avec la justice fédérale américaine

L’équipe juridique de la star en détention pour racket et trafic sexuel, accuse l’administration publique d’avoir orchestré la fuite d’une vidéo compromettante de leur client dans la presse.

Alors que Sean Combs, plus connu sous les noms de scène Diddy, Puff Daddy ou encore P. Diddy risque la prise à vie pour des accusations fédérales de racket et de trafic sexuel, ses avocats rivalisent d’initiatives pour tenter de le sortir d’affaires.

D’autant que le magnat du hip-hop s’est déjà vu refuser la liberté sous caution malgré la promesse d’un dépôt de garantie d’un montant colossal de 50 millions de dollars. Sa défense a ainsi, dans un dossier déposé mercredi 9 octobre, décidé de s’attaquer à l’une des principales pièces du puzzle dans lequel le rappeur se trouve désormais enfermé.

En l’occurrence la vidéo apparue dans la presse en mai dernier, montrant Diddy en train de violenter, son ex-petite amie, la chanteuse et top model, Casandra Ventura alias Cassie.

L’accusation pointée du doigt

Les images dévoilées par CNN, proviennent des caméras de surveillance d’un hôtel en 2016. On y voit Diddy frapper violemment Cassie, lui donnant de multiples coups de pied, avant de la traîner dans les couloirs tel un vulgaire sac d’ordures.

Des images d’une rare violence qui avaient profondément ému l’opinion et sans doute fait accélérer la cadence des accusations contre le chanteur, bien que Cassie ait retiré sa plainte pour « violences » et « coercition » entre autres, quelques jours plus tard, dans le cadre d’un règlement amiable.

Pour les avocats de Sean Combs, « la vidéo a été divulguée à CNN dans un seul but : ternir la réputation du mis en cause et ainsi hypothéquer ses chances de se défendre avec succès contre les allégations » qui le visent désormais.

Ils pointent notamment, dans leur dépôt judiciaire, la responsabilité du Département de la Sécurité intérieure, qui avait mené des perquisitions dans les résidences du rappeur en mars dernier.

Une stratégie de contre-attaque

Cette stratégie de défense s’inscrit dans un contexte où les procureurs fédéraux ont clairement indiqué que la vidéo de l’agression constituait une pièce maîtresse de leur dossier.

Ils y voient la preuve flagrante de l’usage de la force dans le cadre des « freak-offs », les fameuses soirées d’orgie sexuelle organisées par Combs avec l’implication de prostituées afin d’abuser de ses victimes.

Les avocats de P. Diddy réclament une audience pour déterminer la responsabilité du gouvernement dans ces fuites présumées, allant jusqu’à envisager une demande d’exclusion de la vidéo du procès. De leur côté, les procureurs nient catégoriquement toute implication dans la fuite, qualifiant les accusations de la défense de « sans fondement ». La tension est palpable entre les deux camps.

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Martinez Spencer
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