Le milliardaire américain aux prises de position polémiques a franchi un nouveau palier en suggérant des attaques à l’encontre du président Joe Biden et de sa vice-présidente Kamala Harris.
« Et personne n’essaie même d’assassiner Biden/Kamala », a écrit Elon Musk, homme d’affaires américain et homme le plus riche du monde, dimanche 15 septembre 2024, sur son réseau social X en réaction au post d’un abonné demandant « pourquoi voudrait-on s’en prendre à Donald Trump ».
Ce dernier suspecté par le FBI d’avoir fait l’objet d’une tentative présumée d’assassinat quelques heures plus tôt, alors qu’il se trouvait sur son parcours de golf de Palm Beach, à 15 minutes de route de sa résidence de Mar-a-Lago, en Floride, accuse ses adversaires.
Le suspect « adhérait au discours de Biden et Harris, et a agi en conséquence », a notamment déclaré le candidat républicain à la Maison Blanche, dont l’incident de dimanche représente la deuxième tentative d’attenter à sa vie, en l’espace de deux mois.
Une sortie complètement surréaliste
Dans une campagne électorale de plus en plus polarisée où les fausses informations pullulent, Elon Musk, un des principaux soutiens de Trump a cru bon d’indiquer à travers son tweet, qu’il serait normal ou souhaitable de s’attaquer au président et à la vice-présidente.
Mieux, loin de se rétracter, le multimilliardaire a semblé confirmer en rajoutant une couche en approuvant un commentaire opposant Donald Trump aux tenants du Bureau ovale (Biden et Harris). À savoir que l’ancien président subissait ainsi les conséquences de ses menaces de la machine représentée par Biden et Harris.
Les réactions au tweet ne se sont pas fait attendre. Plusieurs personnalités politiques et journalistes ont dénoncé avec virulence les propos. Le chroniqueur conservateur Jonah Goldberg l’a qualifié d' »indécent et d’indéfendable ».
Un personnage en roue libre
Plusieurs abonnés de X manifestement stupéfaits, ont interpellé les forces de l’ordre, dont notamment le FBI, les invitant à interroger Elon Musk. Il a fini par supprimer la publication après 140 millions d’impressions tout de même.
« Une leçon que j’ai apprise est que le fait de dire quelque chose à un groupe qui rit ne signifie pas que ce sera forcément hilarant dans un post sur X », a-t-il notamment écrit plus tard, plaidant la plaisanterie.
Cette polémique traduit, si besoin en est, le virage progressif de Musk ces dernières années, vers thèses de plus en plus controversées. Autrefois soutien du parti démocrate, l’entrepreneur né en Afrique du Sud fait désormais figure de porte-voix de l’idéologie d’extrême, sous l’impulsion de Trump.