Le président de l’organisation américaine de combat libre UFC, est coopté au conseil d’administration de l’entreprise propriétaire de Facebook, Instagram, WhatsApp et autres.
Un nouveau membre s’invite à la table de l’organe décisionnel de Meta. La société californienne fondée par Mark Zuckerberg a annoncé, lundi 6 janvier 2025, par l’entremise de ce dernier, qu’elle accueillait Dana White au sein de son conseil d’administration.
L’homme de 55 ans est connu comme le patron de l’Ultimate Fighting Championship (UFC), la plus importante organisation de mixed martial arts (MMA) au monde. Le MMA est un sport de combat combinant plusieurs techniques, allant de la boxe ou kick-boxing sans oublier le karaté.
Cet ancien professeur d’aérobic originaire de Manchester dans le Connecticut est un des entrepreneurs américains les plus prospères, ayant fait d’un UFC moribond et au bord de la ruine à une des organisations sportives les plus importantes du monde en l’espace de deux décennies.
« J’ai toujours admiré ses qualités d’entrepreneur et sa capacité à créer une marque aussi appréciée du public », d’ailleurs salué Zuckerberg dans le texte d’annonce publié sur Facebook.
Une réorganisation, signe d’une droitisation de Meta
Cela inclut également deux autres noms, dont John Elkann, PDG de la société d’investissement européenne Exor, et Charlie Songhurst, investisseur technologique et ancien responsable de la stratégie mondiale chez Microsoft.
Le départ annoncé la semaine dernière de Nick Clegg, ancien vice-premier ministre britannique, au profit de Joel Kaplan de la direction des affaires mondiales de l’entreprise, en est l’illustration la plus frappante.
Kaplan, qui a servi pendant huit ans dans l’administration de George W. Bush et soutenu la nomination du juge Brett Kavanaugh à la Cour suprême par Trump lors de sa précédente présidence (2016-2020), représente une figure conservatrice de premier plan.
Un rapprochement calculé avec la future administration Trump
Kevin Martin, ancien président républicain de la Commission fédérale des communications (FCC), prend les rênes de la vice-présidence de la politique mondiale du groupe californien. Quant à Dana White, il représente un des trumpistes de la première heure, réputé avoir œuvré à populariser le président élu auprès des jeunes.
Mark Zuckerberg s’est d’autant plus résolument engagé à se rapprocher désormais de Donald Trump qu’il vient de lui verser, à l’instar du fondateur d’Amazon Jeff Bezos et du PDG d’Apple Tim Cook, un million de dollars pour la cérémonie de son investiture.
Last but not least, le patron de Meta vient d’indiquer qu’il abandonnait la politique de modération de l’entreprise entreprise depuis huit ans, au profit d’un système d’auto-régulation par les utilisateurs eux-mêmes, particulièrement apprécié des milieux conservateurs.
