Comment mettre ses cryptos à l’abri

Avec le recours grandissant à la finance numérique, la sécurité des avoirs cryptographiques s’impose comme une préoccupation majeure. Car personne ne pourra vous aider à récupérer vos fonds si vous perdez l’accès à votre portefeuille, contrairement aux banques traditionnelles.

À l’ère des bitcoins, des Ripples et autres Litecoins, la sécurisation de son portefeuille représente l’un des rouages essentiels, sinon le plus essentiel, de l’utilisation des cryptoactifs. Car aussi paradoxal que cela puisse paraître, le développement de l’accès à ce type de ressources contribue à l’augmentation des risques de leur compromission.

Il peut s’agir bien évidemment de cas de vol, ou tout simplement de perte. Pensez à James Howells, ce Britannique devenu tristement célèbre pour avoir accidentellement jeté un disque dur contenant 8 000 bitcoins en 2013. Soit des actifs valorisés à plusieurs centaines de millions d’euros aujourd’hui, d’après les estimations.

Comment s’y prendre dès lors pour s’assurer d’un libre accès à ses ressources chaque fois que de besoin ? Un récent article du journal Le Monde a tenté de répondre à cette question, préoccupation majeure pour les 11% des Français détenant des cryptomonnaies, selon une étude Ipsos pour la plateforme Legitbee, publiée en septembre 2024.

Le dilemme de la conservation

Pour les détenteurs de cryptomonnaies, deux approches principales s’offrent à eux : confier leurs actifs à des plateformes d’échange (les « hot wallets » ou portefeuilles chauds) ou opter pour un stockage personnel via des « cold wallets » (portefeuilles froids).

La majorité des Français (57%) interrogés dans ce sondage évoqué plus haut dit privilégier la première option, recourant à des prestataires comme Binance pour gérer leurs cryptoactifs.

Cela offre l’avantage de décharger le propriétaire de certaines responsabilités, puisque la plateforme se charge de conserver les précieuses clés privées, ces codes secrets indispensables pour accéder à ses fonds et effectuer des transactions.

Pour limiter les risques, il est toutefois crucial de s’assurer d’un prestataire figurant bien sur la liste blanche de l’Autorité des marchés financiers (AMF), comme le souligne Maître Elias Bourran, avocat spécialisé dans le domaine, cité par Le Monde.

De la responsabilité individuelle

L’alternative consiste à prendre en main personnellement la sécurité de ses cryptomonnaies via des portefeuilles privés, déclinées soit en logiciels, soit sous forme matérielle. Les premières, installées sur ordinateur ou smartphone, offrent un compromis entre accessibilité et sécurité, mais restent exposées aux cyberattaques.

Quant à la seconde option, il s’agit de dispositifs physiques ressemblant à des clés USB et fonctionnant hors ligne. S’ils mettent vos précieuses clés privées à l’abri des pirates informatiques, la responsabilité de sauvegarde n’en est que plus grande.

Au-delà des choix techniques, la sécurisation des cryptomonnaies repose fondamentalement sur la responsabilité individuelle. En cas de perte ou de vol de clés privées, aucun recours n’est possible. Une réalité aussi évidente que brutale.

La « phrase de récupération », cette suite de 12 à 24 mots anglais générée par les portefeuilles, constitue l’ultime sauvegarde en cas de problème. Sa conservation dans un lieu sûr, idéalement sur un support physique non connecté, est donc primordiale.

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La rédaction Houssou
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