Le nouveau service destiné aux administrations publiques se distingue par sa fiabilité au plan sécuritaire, d’après le leader américain de l’intelligence artificielle.
OpenAI frappe un grand coup en ce début 2025 avec le lancement, lundi 27 janvier, de ChatGPT Gov, un produit décrit par le site d’information CNBC comme la plus importante innovation de la firme d’intelligence artificielle (IA) de San Francisco depuis le déploiement de sa version entreprise.
Il s’agit d’une plateforme spécialement conçue pour les agences gouvernementales américaines avec pour espoir d’accélérer l’autorisation interne des outils d’OpenAI pour le traitement des données sensibles non publiques, tout en garantissant un niveau de confidentialité optimal.
Les agences utilisatrices pourront héberger la solution dans leur propre environnement Microsoft Azure, de quoi leur permettre de garder un contrôle total sur leurs données. C’est dire que la sécurité est au cœur des priorités de ce nouveau service dont la disponibilité est prévue d’ici un mois, selon Felipe Millon, responsable des ventes fédérales et de la mise sur le marché pour OpenAI.
Une administration conquise ?
OpenAI compte particulièrement convaincre la nouvelle administration du président Donald Trump à l’adoption de ce produit dit sur mesure. D’autant que l’administration publique américaine compte déjà parmi les plus grands utilisateurs de ChatGPT.
À en croire les données dévoilées par le groupe dirigé par Sam Altman dans la foulée de l’annonce de ChatGPT Gov, plus de 90 000 fonctionnaires, issus des différents échelons de l’administration américaine allant du Minnesota à la Pennsylvanie, ont généré au-delà de 18 millions de requêtes différentes via ChatGPT, notamment dans sa version entreprise.
L’outil s’est imposé comme un allié précieux dans de nombreuses tâches quotidiennes, comme la traduction et la synthèse de documents administratifs, la rédaction de notes politiques, le développement informatique ou encore la création d’applications.
« ChatGPT Gov reflète notre engagement à aider les agences gouvernementales américaines à exploiter la technologie d’OpenAI dès aujourd’hui« , indique le géant de la tech, dans un article de blog. Cela reflète un positionnement majeur dans un contexte de suspicion continue de l’opinion envers les firmes technologiques.
Un test grandeur nature
Car malgré la promesse par OpenAI, d’une sécurité optimale OpenAI, cette préoccupation devrait demeurer, notamment en ce qui concerne les biais potentiels de l’IA ainsi que la protection des données personnelles.
L’un des premiers tests de cette nouvelle trouvaille sera de la Federal Risk and Authorization Management Program (FedRAMP), le programme chargé de l’évaluation et de l’autorisation de la sécurité des services cloud utilisés par les agences fédérales américaines.
Le lancement de ChatGPT Gov s’inscrit dans un contexte géopolitique particulièrement tendu, marqué par l’émergence de concurrents chinois réputés à la fois efficace et moins cher à concevoir comme DeepSeek.
« Il est crucial que les États-Unis maintiennent leur avance dans le domaine de l’IA« , affirme d’ailleurs Kevin Weil, directeur des produits d’OpenAI, cité par CNBC, soulignant la dimension internationale de cette course effrénée à l’innovation.