Cette période sacrée pour les musulmans fait l’objet d’une gestion polémique de la part des instances du football français. Contrairement à l’Angleterre par exemple où le tableau est complètement différent.

Jaouen Hadjam a dû choisir entre l’exercice de sa foi et celui de sa profession le week-end dernier. Contrairement à ses cinq autres coéquipiers dans la même situation, l’international algérien de Nantes a refusé de rompre son jeûne du Ramadan, dimanche 2 avril dernier en perspective du match contre Reims en championnat de France.

Il a donc été exclu du groupe par son coach Antoine Kombouaré. Ce dernier avait en effet indiqué 48 heures plus tôt en conférence de presse qu’il était peu enclin à voir ses joueurs observer le jeûne les jours de match.

Directives de la FFF

« La règle c’est que les jours de match, il ne faut pas jeûner. Je respecte le fait qu’il jeûne, il doit respecter la règle que j’ai mise en place. Et c’est valable pour tout le monde », a-t-il, ajoutant que sa motivation reste de mettre les joueurs dans de meilleures conditions possibles pour la compétition.

« Je veux qu’ils soient à 100% et surtout éviter qu’ils se blessent », a appuyé Kombouaré qui n’est pas à son coup d’essai. L’ancien entraîneur du PSG affirme n’être pas prêt de changer une méthode qu’il a toujours utilisée dans sa carrière.

Il n’aura sans doute pas besoin de le faire puisque cette gestion des joueurs musulmans pendant le jeûne du Ramadan s’inscrit dans un cadre global. Car les autorités françaises du foot ne sont pas plus ouvertes sur la question.

L’Angleterre en avance

En témoigne la récente sortie de la Fédération française de football (FFF) rappelant aux arbitres, le 30 mars dernier, l’interdiction d’arrêter les matchs pour permettre aux joueurs intéressés de rompre leur jeûne. La raison ? Le souci de respecter les règles de la FFF qui prône la laïcité, y compris dans le football.

Reste que cette décision intervient à un moment où les officiels des matchs sont priés de faciliter la rupture du jeûne aux joueurs en interrompant les rencontres, si besoin. Une nouvelle preuve d’une certaine ouverture des Anglais à ce propos. Eux qui avaient déjà permis, deux ans plus tôt, l’interruption d’un match du championnat pour les mêmes raisons.

La situation en France et celle en Angleterre faites depuis l’objet de commentaires divers. Avec des critiques à l’encontre de l’Hexagone.