Les drones aux mains du grand public : bonne ou mauvaise idée ?

La technologie s’est démocratisée ces dernières années. On connait bien sûr les drones de chez Parrot, qui se sont longtemps imposés comme la référence dans le milieu. Mais la gamme est aujourd’hui de plus en plus grande et touche un public de plus en plus large.

Une source d’inspiration

Il y a encore quelques années, ce type d’appareils était exclusivement réservé à des professionnels. Du drone capable de prendre des clichés du ciel au sauveteur d’êtres vivants, la technologie volante a réellement convaincu petits et grands. Se frayant désormais une place de choix dans les rayons jouets, ces appareils trouvent également un espace qui leur est dédié dans des magasins plus haute technologie. Tout le monde semble donc conquis. Sur le marché, diverses start-ups concurrentes cherchent par tous les moyens à attirer un public de plus en plus grand. Une simple recherche sur le net permet de se rendre compte du nombre d’idées qui se développent en lien avec les drones. Si Flybrix vise le drone en lego, d’autres sont un peu plus originaux… Bart Jansen par exemple a transformé son chat mort en drone. A savoir que l’inventeur hollandais collectionne les animaux morts depuis 2007 pour un livre qu’il a nommé « Observer’s Book of Roadkill », traduction anglaise du « Livre de l’observateur des animaux écrasés ». Après le chat, il pense aujourd’hui à « des animaux assez grands pour voler dedans ». Bart Jansen a déjà réalisé des drones à partir d’autruches, de rats et de requins. Il reçoit même des demandes du monde entier pour transformer des animaux de compagnie décédés en drones…

L’émergence d’écoles de télé-pilotage

L’arrivée des drones sur la place publique a motivé l’ouverture d’écoles pour apprendre à les piloter. L’affaire n’est en effet pas si simple puisqu’il faut bien maîtriser l’appareil dans les airs pour éviter les catastrophes. Il faut dire que débourser si cher pour que l’objet finisse par s’écraser en plein vol n’est pas réellement envisageable. Des métiers bien spécifiques se sont d’ailleurs créés autour de cette technologie. L’Ecole Française du Drone propose par exemple des formations pour apprendre à maîtriser ces engins. Généralement ouvertes à tout public, ces sessions se déroulent dans plusieurs villes de France comme Paris, Lyon, Grenoble ou encore Nantes ou Toulouse. Dans les Hauts De France, la première écoles de télé-pilotage s’est récemment installée à Fourmies et ne manquera pas d’attirer de futurs apprenants venus de toute la région.

Un risque à maîtriser

Si les drones présentent de très bons côtés, il ne faut pas non plus négliger les risques qu’ils entraînent au niveau sécuritaire. On se souvient du survol d’installations nucléaires en période de risque attentat. La législation en termes d’utilisation de drones a donc dû évoluer en janvier 2016. Deux arrêtés* sont entrés en vigueur et dissocient désormais les drones utilisés comme loisir ou pour des compétitions (appelés les « aéromodèles ») de ceux des professionnels dont l’usage permet de faire des surveillances aériennes ou encore des relevés topographiques. Dans un cadre grand public, les aéromodèles sont classés en deux groupes suivant leur masse. Il faudra qu’ils pèsent moins de 25kg ou 25kg pour appartenir à la catégorie A. Les autres feront parties de la catégorie B et devront alors recevoir une autorisation de vol. Des règles d’usage d’un drone de loisir de catégorie A ont clairement été établies pour limiter les problèmes. Il y est par exemple dicté de ne pas voler au-dessus de zones peuplées (que ce soit par des êtres humains ou des animaux), de ne pas dépasser une hauteur de 150 mètres ou encore de ne pas voler la nuit ou sans visibilité directe du pilote. Les no-fly zones sont bien entendu proscrites. A savoir que le non respect de ces règles vous rend passible d’une amende de 75 000 euros et d’un emprisonnement d’un an maximum.

La loi encadre l’utilisation des drones mais il n’en résulte pas moins que des personnes mal intentionnées puissent accéder à une technologie qui peut être bénéfique comme catastrophique. Il convient donc de rester vigilant face à ces appareils et de signaler toute activité suspecte ou dangereuse.

* JORF n°0298 du 24/12/2015 p23897 texte n°22 et JORF n°0298 du 24/12/2015 p23890 texte n°20

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